Les bâtiments ayant porté le nom d'Espadon
Le premier navire
baptisé Espadon est une corvette à roues type Phoque
(1841-1852). Mise à flot à Indret le 4 octobre 1842,
elle est destinée à l'origine pour le service transatlantique, mais elle
fut mis ensuite à la disposition de la Marine de guerre sur les côtes occidentales
de l'Afrique à partir d'août 1844, jusqu'en mai 1847, date à
laquelle elle rentre à Lorient. En 1849, ses chaudières sont remplacées
par celle de l'Archimède. Elle repartira à nouveau au
Sénégal, et rentre le 19 mars 1852 à Lorient venant de
Gorée via Madère puis Vigo (CF Villemain). Un aviso
à roues type Phoque (1860 - 1880), mis en chantier
à Goole (Grande-Bretagne) à partir d'octobre 1859, lancé
le 4 juin 1860, et armé pour essais l'année suivante. Lui aussi
sera utilisé à la station des côtes occidentales d'Afrique,
pour deux campagnes au Sénégal (3/8/1863-1/7/1868 et 14/5/1870-2/9/1874),
entrecoupées par une refonte à Rochefort en 1869-70. En septembre
1878, il participe à l'expédition punitive de Sabouciré
dans le Haut Sénégal avec les Castor et Cygne.
Rayé des listes de la flotte de le 29 juin 1880, il sert alors de ponton
caserne au Sénégal sous le nom d'Africain. Il est démolie
en 1883.
Un torpilleur
autonome submersible (1902 - 1919) dont la construction est ordonnée
à l'arsenal de Cherbourg le 1er mai 1900 (Q013). Mis à flot le
31 août 1901, il est armé définitivement en juin 1902. Deux
accidents marqueront son début de carrière : Le 6 septembre 1907,
il aborde un vapeur de commerce (safran et gouvernail avarié) ; le 20
août 1908, trois pales d'hélice sont tordues lorsqu'il touche le
fond ; Le 9 octobre 1913, il touche le fond devant Groix (arbre et hélices
cassés). En 1909, il est désigné " sous-marin ".
Affecté successivement à Brest en 1910 (1ère flottille
de sous-marins de l'Océan) puis à Cherbourg , à partir
de 1913. Il participe à la première guerre mondiale effectuant
des patrouilles et escortes de convois, dans la Division des patrouilles de
Normandie, puis aux Patrouilles de Bretagne. Rayé le 12 novembre 1919,
il est vendu pour démolition à M. Pissenem à Brest avec
les 3 autres sous-marins de la série le 12 novembre 1920. Un sous-marin
de grande patrouille type Requin (1927 - 1942) mis en chantier
à Toulon le 1er octobre 1923 (Q129), mis à flot le 28 mai 1926,
et affecté à sa mise en service, le 16 décembre 1927, à
la 3e escadrille de sous-marins. De septembre 1935 à avril 1938, il est
refondu aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La
Seyne-sur-Mer. En janvier 1940, il surveille les mouvements allemands aux Canaries,
puis est intégré à la division navale du Levant. En avril
1941, il est mis en gardiennage d'armistice à Bizerte. Saisi par les
Allemands le 8 décembre 1942, et cédé aux Italiens (qui
le renomme FR114), il est remorqué à Castellamare di Stabia. C'est
là que le 9 septembre 1943, il est saisi puis sabordé le 13 septembre
par les Allemands. Sa coque est démoli sur place en 1944. Le sous-marin d'escadre type Narval (1960 - 1985) est le cinquième bâtiment à avoir porté le nom d'Espadon. Car on trouvé également une vedette de surveillance des Douanes (1964 - 1983), basé à Toulon et en service depuis 1964. Retiré du service actif, elle est vendue le 19 septembre 1983. (Caractéristiques : ; Symb. de coque : DF163). (Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)
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